mercredi 21 mars 2012

Orage magnétique (Jean-Pierre Garen)


L’Andromède est un vieux cargo interstellaire qui assure des navettes plus ou moins régulières entre la Terre et les exoplanètes. Outre le fret habituel, il a pour habitude d’embarquer des passagers. Pour ce voyage ils seront quatre : Jarvik un commerçant plutôt antipathique, Maude Nils, une veuve sommée de quitter la planète ainsi que Jess Kan, un assassin et Al Corn, le policier chargé de son transfert vers la Terre. Au cours de son voyage en hyperespace (subespace dans le récit), le vaisseau est pris dans une « perturbation magnétique ». Contraint pour survivre de faire appel aux compétences de pilote hors pair de Jess Kan, Le capitaine, Ian Torf et son second Bud Tyrel n’ont d’autre choix, une fois la perturbation franchie, que de faire atterrir le vaisseau sur la planète la plus proche. Comme il se doit, la planète est habitée. Les naufragés feront connaissance avec les Psariens, une population d’humanoïdes, qui au premier abord semblent amicaux. Pourtant, ces derniers se révéleront beaucoup moins fréquentables qu’il n’aurait semblé.
Récit classique de science-fiction spatiale, de Space-Opera, Orage magnétique de Jean-Pierre Garen, hormis les noms de ses personnages qui semblent un peu bizarres, reste cohérent. Bien sûr, l’inévitable présence d’humanoïdes sur la planète, constante chez les auteurs de science-fiction, permet au roman d’exister. Là encore on retrouve le mythe de la montagne maudite, endroit à éviter à tout prix.
Le récit pose la question de l’interaction d’une société « évoluée » sur l’évolution d’une culture indigène de type pastoral. Les naufragés ne peuvent camoufler leur vaisseau et n’ont donc d’autre choix que de faire usage de leur technologie devant les yeux de la population locale. Le sacro-saint principe de non-ingérence, cher aux auteurs de science-fiction n’est donc pas respecté ce qui entraînera la convoitise de certains autochtones. Pourtant, la fin du récit tendra à démontrer une volonté commune (naufragés et indigènes) à conserver le mode de vie local. Ce roman est intéressant et est à rapprocher du Rescapé de la Terre de P.-J. Hérault, paru quelques semaines plus tôt, qui présentant un synopsis relativement similaire, se montre néanmoins différent en privilégiant une ingérence technologique graduée.
Orage magnétique, paru en 1976, est un honnête roman de science-fiction, tout à fait dans la ligne éditoriale du Fleuve Noir Anticipation de l’époque, qui reste agréable à lire et permet au second degré de se poser quelques questions toujours d’actualité dans les œuvres de science-fiction (même si celles-ci sont présentées de manière plus conforme à nos connaissances scientifiques actuelles).

Note : 7,5/10

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