mardi 20 mars 2012

Faërie (Raymond E. Feist)


Une famille californienne qui vient de s’installer dans l’est se trouve confrontée à des événements inexplicables. La vieille ferme Kessler, acquise par la famille Hastings, semblait pourtant  être une excellente affaire avec ses hectares de prairies et de forêts... L’endroit idéal pour Phil Hastings pour écrire. Certains endroits de la propriété, tels le vieux pont de pierre, dit pont du troll, niché en pleine forêt ainsi que la butte connue sous le nom de colline du roi des elfes, semblent distiller une atmosphère particulière, exacerbant les émotions. Du vieux pont, semble sourdre une aura de malveillance et de terreur presque palpable. Animaux et humains ne peuvent s’y engager sans en ressentir la présence maléfique, tapie sous son tablier. Ce n’est pas sans appréhension que les jumeaux de la famille l’empruntent en compagnie de leur chien « Pas-de-Pot ». Bien sûr, les parents n’accordent aucun crédit aux histoires des enfants. La présence d’une ou de plusieurs entités maléfiques se fera ressentir de manière de plus en plus oppressante au cours des semaines qui vont suivre. Gabbie, la sœur aînée des jumeaux, sera victime d’une tentative de viol mais l’agresseur est-il un être humain ? Les vieilles légendes ont-elles un fondement ? Un plan machiavélique semble être à l’œuvre à l’encontre de la famille Hastings. Qui en est le maître d’œuvre et quels en sont les mobiles ? Une course contre la montre à travers les États-Unis et l’Europe s’engage mais le temps presse, le jour fatidique approche…
Une vieille ferme isolée en bordure de forêt, un vieux solitaire originaire d’Allemagne, un  ivrogne irlandais, des érudits et universitaires en littérature et psychologie sont les principaux éléments et protagonistes de Faërie, roman de Raymond Elias Feist. On assiste à une montée en puissance progressive de l’angoisse et de l’incompréhension qui s’insinuent dans le quotidien de la famille Hastings, totalement désemparée face à ces manifestations de violence.
Utilisant les personnages des contes et légendes européens, l’auteur les dépoussière en les plaçant dans le quotidien d’une famille américaine. La famille Hastings se retrouve ainsi au centre d’un conflit d’intérêts impliquant sociétés secrètes et créatures féeriques ; corruption et ambition s’avérant ne pas être l’apanage des seuls mortels.
Si les premières pages du roman peuvent presque laisser penser à un roman pour adolescents, très vite l’auteur va dévoiler son jeu en mêlant érotisme, violence et surnaturel. Faërie se révèle un récit passionnant qui sait très bien décrire le passage d’une normalité rassurante à un état dans lequel tous les repères de cette réalité s’estompent.

Note : 8/10

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