mardi 20 mars 2012

Déluge (Stephen Baxter)


Déluge de Stephen Baxter ne faillit pas à la ligne de l’auteur qui s’est fait une spécialité d’imaginer toutes sortes de fins possibles pour l’humanité. Il est question, dans ce roman, d’un déluge cataclysmique tel que la Terre n’en a jamais connu. Ce phénomène est-il lié au réchauffement global ? Il n’est pas question ici d’une montée des océans de quelques dizaines de mètres étalée sur plusieurs dizaines d’années, ni même d’une catastrophe somme toute ponctuelle telle celle décrite dans le film 2012. Non, le changement climatique et les eaux de fonte des pôles ne jouent ici qu’un rôle tout à fait secondaire. L’auteur prend pour postulat qu’il existerait dans l’écorce terrestre d’immenses océans souterrains piégés lors de la formation de la Terre, dont le volume atteindrait cinq fois celui des océans que nous connaissons (formés plus tard par l’eau issue des impacts cométaires). Ces renseignements, qui figurent sur Internet, l’auteur les donne lui-même en postface. Comme dans tous les romans de Stephen Baxter, nous suivons l’histoire de quelques personnages qui auront, à une ou plusieurs occasions, des rôles clés et déterminants tout du long de l’intrigue. La contextualisation de départ dans un futur proche, les événements géopolitiques crédibles, l’appel à des technologies existantes (ou crédibles tel le « angel », sorte de lecteur mp3 agissant directement sur les zones corticales de l’ouïe) laissent le lecteur s’identifier très facilement aux personnages.
Un nouveau roman de Stephen Baxter ne se rate pas. Ayant eu du mal à résister à l’envie de me le procurer à sa sortie en édition de librairie, je me suis empressé de l’acheter dès sa parution en édition de poche. Une fois entamée la lecture, on a vraiment du mal à quitter cet univers en déliquescence progressive que l’auteur construit peu à peu. Plutôt pessimiste dans l’ensemble, cette œuvre, qui laisse néanmoins transparaître les efforts menés par quelques personnes, qui, quoiqu’il advienne, ne baisseront pas les bras face à l’inexorable, démontre la pugnacité et la volonté qui peuvent transparaître chez certains lorsque l’espoir n’est plus permis.
(Article initialement publié sur de terres et de mots... le 7 mars 2012)

Note : 8,5/10 

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