mardi 20 mars 2012

Hanté (James Herbert)


David Ash ne croit pas aux fantômes ou plutôt pour quelque obscure raison il ne veut pas y croire. Pourquoi ? Nous l’apprendrons plus avant dans le roman de James Herbert, Hanté, qui nous emmène à Ravenmoor où David doit se rendre dans l’énigmatique demeure de Edbrook afin d’y enquêter sur de supposées hantises. Travaillant pour un institut métapsychique, David, avec ses capacités de démonter toute supercherie pouvant faire croire à une intervention surnaturelle, en est le gage d’intégrité. Une mystérieuse jeune femme, Christina Mariell, témoin des apparitions, vient le chercher à la gare afin de le conduire à l’inquiétante maison, grande bâtisse isolée dans une propriété, située à quelque distance du village. Le ciel est gris en cette fin d’automne lorsque David fait la connaissance des deux frères Mariell et de la tante, Nanny Tess.  Élément supplémentaire d’inquiétude pour David, Seeker, un imposant bouvier des Flandres qui monte la garde dans la vieille demeure, ne semble visiblement pas déborder d’affection à son égard…
Quelle est la nature de la hantise qui se manifeste dans l’inquiétant domaine de Edbrook ? Pourquoi David Ash montre-t-il une telle obstination à nier la nature surnaturelle de ce qui se manifeste dans ces lieux ? David lui-même, n’est-il pas lié plus qu’il ne le pense à ces manifestations ?
Initialement édité en France en 1990 aux Presses de la Cité sous le titre de Dis-moi qui tu hantes..., Cette réédition chez Milady est le premier roman à mettre en scène David Ash, l’enquêteur du paranormal. Hanté nous permet ainsi de faire connaissance avec la personnalité complexe et torturée de l'enquêteur, d’appréhender ses phobies, ses cauchemars récurrents... et son goût prononcé pour l’alcool. La lecture du récit nous en dévoilera les raisons…
Au-delà du contexte de l'histoire de fantômes, Hanté permet à James Herbert d’entamer une série de romans ayant pour protagoniste principal un homme torturé, dont l'obsession est le déni du surnaturel au profit du paranormal. La lecture de ce roman s’avère nécessaire si l’on veut apprécier pleinement les autres récits où il apparaît.
(Article initialement publié sur de terres et de mots... le 9 mars 2012)

Note : 8/10 

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