David Ash ne croit pas aux fantômes ou plutôt pour quelque
obscure raison il ne veut pas y croire. Pourquoi ? Nous l’apprendrons plus
avant dans le roman de James Herbert, Hanté, qui nous emmène à Ravenmoor où
David doit se rendre dans l’énigmatique demeure de Edbrook afin d’y enquêter
sur de supposées hantises. Travaillant pour un institut métapsychique, David,
avec ses capacités de démonter toute supercherie pouvant faire croire à une
intervention surnaturelle, en est le gage d’intégrité. Une mystérieuse jeune femme,
Christina Mariell, témoin des apparitions, vient le chercher à la gare afin de
le conduire à l’inquiétante maison, grande bâtisse isolée dans une propriété,
située à quelque distance du village. Le ciel est gris en cette fin d’automne
lorsque David fait la connaissance des deux frères Mariell et de la tante,
Nanny Tess. Élément supplémentaire d’inquiétude pour David, Seeker, un
imposant bouvier des Flandres qui monte la garde dans la vieille demeure, ne
semble visiblement pas déborder d’affection à son égard…
Quelle est la nature de la hantise qui se manifeste dans
l’inquiétant domaine de Edbrook ? Pourquoi David Ash montre-t-il une telle
obstination à nier la nature surnaturelle de ce qui se manifeste dans ces
lieux ? David lui-même, n’est-il pas lié plus qu’il ne le pense à ces
manifestations ?
Initialement édité en France en 1990 aux Presses de la Cité
sous le titre de Dis-moi qui tu hantes..., Cette réédition chez Milady est le
premier roman à mettre en scène David Ash, l’enquêteur du paranormal. Hanté
nous permet ainsi de faire connaissance avec la personnalité complexe et
torturée de l'enquêteur, d’appréhender ses phobies, ses cauchemars
récurrents... et son goût prononcé pour l’alcool. La lecture du récit nous en
dévoilera les raisons…
Au-delà du contexte de l'histoire de fantômes, Hanté permet
à James Herbert d’entamer une série de romans ayant pour protagoniste principal
un homme torturé, dont l'obsession est le déni du surnaturel au profit du
paranormal. La lecture de ce roman s’avère nécessaire si l’on veut apprécier
pleinement les autres récits où il apparaît.
(Article initialement publié sur de terres et de mots... le 9
mars 2012)
Note : 8/10
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